"You can't give your heart to a wild thing: the more you do, the stronger they get."

Et sans s'en rendre compte, elle était devenue cette "wild thing" qu'il fallait éviter. Cette idée lui plaisait. Evidemment, que cette idée lui plaisait. Parce que "sauvage" voulait dire " liberté". Sauvage voulait dire "pouvoir" et "choix". Et rien ne pouvait lui donner plus envie que ces trois mots. Elle ressentait ce besoin de voler. Ce besoin de courir et de partir. Ce besoin de faire les choses pour elle: pour son plaisir, pour ses rêves, pour son avenir. Et même si au début elle se trouvait égoïste de penser comme ça, elle s'est vite rendu compte que c'était la seule chose à faire. La seule chose qui en vaille le coup. 

Dans quelques jours elle sera à Disney. Monde de la féérie, de la magie, de la liberté: où absolument tout peut arriver. Puis elle sera à Paris. Monde des artistes, des années 60s qu'elle adule, de la liberté: où absolument tout peut arriver. Et puis elle sera à NYC. Monde des rêves, de la différence, de la liberté: où absolument tout peut arriver. Elle n'a pas vraiment d'excuse, pour le coup. Tout peut arriver dans sa vie. Il suffit qu'elle laisse de la place au changement.

Elle trouve ça absolument génial, tout de même. Cette capacité à l'homme de pouvoir changer sa vie. Toute son identité peut changer en une seconde. Elle peut se faire et se refaire. Elle peut être qui elle veut. Et vous voulez savoir? Les gens disent que "le passé revient toujours au galop", mais c'est faux. Le passé, "c'est une histoire qu'on se raconte". Même lui, on peut le changer. L'effacer même, si on veut. Il suffit de le vouloir, et on peut être qui on veut. Et juste le fait de savoir que c'est possible la rend heureuse. 

Et sans s'en rendre compte, elle était devenue cette "wild thing" qu'il fallait éviter.

Et cette idée lui plaisait. Oh que cette idée lui plaisait.