Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
We are infinite.
22 juillet 2015

Le monde passe. Il passe et passe et passe et

J

 

Le monde passe. Il passe et passe et passe et passe. Et moi, je suis là. Je reste là. Et je sais pas trop ce que je fais là. Alors je tourne la tête et je tombe né à né avec Kira. Et c'est dingue, parce que tout de suite je me sens à ma place. Tant qu'elle est là, j'ai ma place ici j'en suis sûre. Et j'essaie même pas de le comprendre. Il est 18h43, la vie autour de moi est floue et des bourrasques de vent font virevolter le monde. C'est beau, un monde qui vole. C'est grand, et bruyant et majestueux. Alors je regarde les arbres trembler, les feuilles siffler et les oiseaux se cacher et je souris. Parce que la vie, la vraie, c'est ça. Trop d'émotions, trop de force, du vent qui nous fait bouger et trembler et avoir froid. Mais on tient, on tient toujours. 

Tout le monde est heureux autour de moi. Je ne sais pas s'ils font semblant ou s'ils le sont vraiment, mais tout le monde est heureux et ça me fait sourire. Ca me fait sourire grand, et vrai. Ce genre de sourire qu'on ne peut pas vraiment effacer... et qu'on ne veut de toute façon pas effacer. Ce genre de sourire qui remplit la vie de magie: qui nous faire remarquer la joie d'un enfant qui mange une glace, le ton agréable d'un passant dans la rue, et qui transforme même le plus désagréable des sons en une mélodie merveilleuse. Ce sourire transforme tout en hymne.

Aujourd'hui, j'ai fermé les yeux et tout tournait autour de moi. Je saurai pas l'expliquer. Est-ce qu'on peut avoir le mal de Terre? Enfin, c'était pas vraiment ça. C'était plus... Un vertige, ancré dans le sol. C'était une sorte de parfaite imperfection qui m'emplissait et me faisait me sentir vivante. Présente. Et je sais pas quoi en penser. Je le sentais au parc, déjà, quand j'évitais consciencieusement les cours pour finir ma journée seule, sur l'île des morts. J'étais avec moi-même, bien, et je me sentais vivre. Je le sentais aussi au coeur de ces petites rues, dans le Vieux Lyon, alors que mes doigts se refermaient sur cette main et que la nuit m'emplissait de promesse. Et je le sentais aujourd'hui, dans un coin de mon canapé, alors que le monde dehors était secoué par le vent qui sifflait trop fort. Peut-être que c'est le fait d'être entouré de "trop" qui me fait me sentir "assez"? 

 

Et plus le temps passe, plus mon coeur grandit. Et alors qu'il grandit, le bonheur se rapproche. Et je tend la main, je l'attrape et je l'aime.

Je l'aime comme j'aime les gens: un peu trop fort, un peu trop vrai, un peu trop gauche.

Publicité
Publicité
Commentaires
We are infinite.
Publicité
Publicité