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We are infinite.
24 septembre 2015

« Le moment ou jamais, c’est souvent le pire. »

 

WHO IS IN CONTROL ?

 

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5h33.

Du blanc de partout et quelques voix par-ci par-là qui remplissent sans qu'on le veuille, sans que je le veuille, la pièce bien trop vide qui m'entoure. Ca revient encore, et encore, et encore... et encore. Et ça devient assourdissant. Alors que je me réveille, elles me chuchotent à l'oreille des mensonges que je finis par accepter. Peut-être qu'elles disent vrai? Tout à un fond de vérité n'est-ce pas? Je suis quelqu'un qui écoute. J'ai toujours fait ça: observer et écouter. C'est une qualité. C'était une qualité. Alors j'écoute. J'écoute ces voix qui commencent à trop me tenir compagnie. Et même si au fond je sais qu'elles me mentent, je ne peux m'empêcher de leur donner toute mon attention. Que je le veuille ou non, elles remplissent toutes mes pensées. Le peut-être se transforme en un oui imposant et j'ai peur. Peur de sortir et de ne plus réussir à gérer tout ça. A ne pas gérer les voix qui me crient dessus sans s'arrêter, puis qui me sussure d'une voix douce de les écouter car on se comprend mutuellement. Et si je ne les gère pas, tout le monde les verra. On me prendra pour une folle et on m'enverra là où les fous vont: loin de la raison, enfermée dans une pièce où les voix s'en donneront à coeur joie. Je ne veux pas me retrouver seule avec elles encore et encore et encore... et encore. S'il vous plait, ne me laissez pas seule avec elles encore et encore et encore... et encore.

 

7h27.

Elles sont parties... Puis sont revenues. Un peu plus fortes, plus imposantes. Deux heures sont passées et mon coeur s'est remis à battre la chamade. Je me lève pour trouver de quoi calmer ma tête qui explose - et c'est là que je le vois: le tremblement. Mon corps tremble encore. Mes bras bougent, faibles, trahissant une peur grandissante et une envie de me cacher. Mes jambes ne veulent plus vraiment me tenir - mais je ne leur donne pas le choix. Dans quelques heures on sera face au monde; et face au monde les jambes tiennent, point final. Je retourne dans mon lit, passant ma main contre ma joue. Les larmes coulent et je ne m'en étais même pas rendu compte. Je suis trop concentrée sur les voix pour me rendre compte de ma tristesse. J'écoute, encore et toujours, car mon corps paralysé m'empêche de me boucher les oreilles.

 

8h17.

Arrêtez s'il vous plait. Ca suffit.

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