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We are infinite.
17 septembre 2015

Pardon.

"Pardonnez-moi, Pierre, mais Marthe fut à moi tout de suite. Comme un champ de blé mûr quand l'orage menace, et je me suis jeté dedans, roulé, vautré, pareil à un jeune chien."

 

Elle, par bonheur, et toujours nue; Guy Goffette.

 

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Pardonne-moi, pardonne-moi. Pardon, pardon, pardon. Il n’a jamais été à moi. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Comment ça c’était il y a longtemps ? Comment ça, tu n’en veux même plus maintenant ? Mais j’ai cru qu’il était mien, et je l’ai fait mien. Je l’ai pris et repris. Et toi tu l’as traité comme un vêtement usager dont tu ne voyais plus l’utilité – satisfait ou remboursé, repris et échangé. Alors qu’à mes yeux il faisait partie de la nouvelle collection ; grand, beau et intouchable, tu as préféré l’échanger, peu satisfaite du résultat. C’est ça alors, un amour partagé ? L’un fini toujours par se lasser ?

 

Ce n’est pas ce que je veux alors. Je suis contente de l'amour que j'ai eu. Un amour silencieux qui criait plus fort qu’un enfant en détresse amené loin de ses parents. Un amour unique, fort et qui ne concernait que moi. Un amour qui n’a jamais vraiment été déçu, car je ne m’attendais à rien. Juste à mon cœur qui battait trop fort et trop vite – et pas assez bien, dès que son regard rencontrait le mien.

 

J’ai aimé. J’ai aimé comme jamais ça n’était permis. Et je suis passé à autre chose pendant que vous pleuriez ce que vous avez un jour eu, qui ne reviendra jamais. Pleurez donc sur les cendres pendant que je danse sur le souvenir d'un amour que j’ai laissé partir.

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